PREMIERS PECHES MORTELS!!!
(
cette partie comporte un doublon non accessible par le visiteur. C’est un blog non
publié écrit sous un pseudonyme. Il n'est accessible que par les personnes à qui j'aurais donné le lien)
La
première nuit au dortoir avait été assez calme. On entendait des reniflements
mais le marchand de sable ne tardait pas à passer pour notre plus grand bien.
Tous
les événements de la journée m’avaient épuisé. J’avais très vite sombré dans
les bras de Morphée.
Le
seconde journée avait été sans incident. On m’avait à l’œil et je ne pouvais
pas trop m’isoler. Pour tromper l’ennui, j’avais entrepris de balayer toute la
cour. Cette façon de passer le temps avait fait de moi le chouchou des
cuisinières.
La seconde nuit, comme je ne trouvais pas le sommeil, je me promenais à pas feutré à travers les différentes chambres. En revenant vers mon lit, je butais contre un petit bonhomme qui était là, assis sur une marche au beau milieu du passage. Il avait la tête dans ses mains et pleurait sans bruit. Je m’assoyais à coté de lui, les coudes sur les genoux et la tête dans les mains. Au bout d’un moment, un autre garçon venait nous rejoindre et on se serraient pour avoir de la place. On devait ressembler aux trois singes mythiques. Celui qui ne voit pas, celui qui n’entend pas et celui qui ne parle pas. On ne disait rien, on restaient comme çà tout simplement jusqu'à ce que l'un de nous se décidait à se lever pour réintégrer son lit.
Avec
le temps, j’oubliais le mal de ventre. Ma curiosité me poussait à explorer tous
les recoins du domaine et même au delà.
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Quoi
que je fasse, chaque jour je me disais que je recevrais une lettre aujourd’hui,
Maman et Tante m’avaient promis de m’écrire au moins une lettre par semaine.
Les
jours, puis des semaines et des mois passaient sans aucun courrier. Je suis
incapable de me rappeler si quelqu’un avait reçu du courrier. J’étais trop
absorbé par ma petite personne pour voir les autres. Pas tout à fait, je me
rappelle du seul garçon de tout le foyer et qui avait des yeux bleus. Il avait
le prénom que j’avais perdu. Il s’appelait Christian, Christian D. Plus jeune
que moi, il était dans un autre dortoir juste au dessus de la salle à manger. Chaque
fois que je m’approchais de lui, il s’éloignait. Je n’avais jamais cherché à le
rattraper.